L’édition génomique des bovins : une opportunité, mais pas à n’importe quel prix

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2020

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Laurent Schibler, « L’édition génomique des bovins : une opportunité, mais pas à n’importe quel prix », Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France, ID : 10.3406/bavf.2020.70901


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Résumé En Fr

Genome editing provides new opportunities for the cattle breeding sector. It allows, for example, the rapid introgression of alleles of interest from one breed into another, avoiding multiple generations of backcrossing. It also allows the creation of new variants conferring for example greater resistance to pathogens. Aside of these advantages, the collective organization set up for the genetic improvement of ruminants guarantees the control of the genetics by the breeders and ensures the traceability of the animals, making the cattle genetic sector a good choice for testing these technologies before their implementation on a larger scale. However, this technology can also be used to integrate portions of exogenous DNA within the genome of animals, hence crossing the species barrier, or producing self-editing organisms («Gene Drive » ). Such an ability raises questions and making use of these technologies is currently the subject of societal controversies and discussions within the cattle breeding sector.

L’édition génomique représente une opportunité pour l’élevage bovin, permettant par exemple l’introgression d’allèles d’intérêt d’une race dans une autre en évitant les multiples générations de croisement, ou la création de nouveaux variants pour conférer une résistance à des pathogènes. Par ailleurs, l’organisation collective mise en place pour l’amélioration génétique des ruminants garantit la maitrise de la génétique par les éleveurs et assure la traçabilité des animaux, faisant de la filière génétique un cadre solide pour tester ces technologies avant d’envisager un éventuel déploiement en élevage. Mais cette technologie peut également être utilisée pour intégrer des portions d’ADN exogènes et franchir ainsi la barrière d’espèce, ou produire des organismes capables de s’autoéditer (« forçage génétique » ). Une telle capacité d’intervention sur le vivant soulève des interrogations et l’utilisation de ces technologies fait actuellement l’objet de débats au sein de la filière génétique, avec pragmatisme et réalisme.

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