2020
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Jean-Lou Marié et al., « Pathogènes, faune sauvage et camps militaires du Sud Est de la France », Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France, ID : 10.3406/bavf.2020.70919
Les animaux de la faune sauvage constituent les réservoirs de nombreuses zoonoses et maladies à potentiel zoonotique. Les camps militaires représentent de vastes zones de protection de cette faune, qui s’est adaptée aux activités qui y sont menées. Depuis plusieurs dizaines d’années, une surveillance épidémiologique est mise en oeuvre par les vétérinaires des armées sur les sangliers et les renards de plusieurs camps militaires du sud-est français, en partenariat avec les sociétés de chasse militaires de ces camps. Cette surveillance a consisté en des enquêtes de prévalence ponctuelles et périodiques portant sur plusieurs agents de zoonoses virales (ex. : virus de l’hépatite E), bactériennes (ex. : Brucella, rickettsies, Anaplasmataceae, Coxiella burnetii, Leptospira, mycobactéries, bactéries résistantes à la colistine) et parasitaires (ex. : Leishmania infantum, Babesia, Toxoplasma, Trichinella, Spirocerca lupi, Echinococcus) et sur plusieurs espèces animales (sangliers, renards, rongeurs). Différentes méthodes de recherche ont été appliquées (sérologie, PCR, examen microscopique), en collaboration avec un réseau de laboratoires de référence et de partenaires. Un bilan de ces différentes enquêtes est proposé dans cette communication. Cette surveillance épidémiologique de la faune sauvage a permis d’améliorer l’identification des agents de zoonoses et les connaissances relatives à l’épidémiologie de ces maladies au sein des sites militaires. Cela a permis de prodiguer au commandement les recommandations adaptées pour prévenir la transmission de ces agents zoonotiques aux militaires présents sur ces sites, en application du concept « une seule santé »