La similigravure dans la presse quotidienne, une fausse révolution? L’exemple du Journal (1900-1903)

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2009

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Myriam Chermette-Richard, « La similigravure dans la presse quotidienne, une fausse révolution? L’exemple du Journal (1900-1903) », Bibliothèque de l'École des chartes, ID : 10.3406/bec.2009.463905


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Résumé De En Fr

Die Anfänge der Fotografie in der Tagespresse wird oftmals mit dem Aufkommen einer mechanischen Reproduktionstechnik mit Klischees verwechselt, der Autotypie, die an der Wende zum 20. Jahrhunderts die Nachfolge der traditionellen Holzgravur antrat. Das Beispiel des Journal, eines der auflagenstärksten Druckerzeugnisse jener Zeit, lehrt uns, dieses Urteil zu relativieren : Während die um 1903 erscheinende Autotypie einen entscheidenden Wandel im technischen Prozess vollzieht (der Kostensenkung und eine schnellere Bildbearbeitung ermöglicht), hat sie nur eine marginale Wirkung auf den editorischen Inhalt. Editorisch zeigt sich eher ein kultureller als technischer Wandel, eine sich chronologisch deutlich abzeichnende Entwicklung, die dem Bild immer mehr Bedeutung einräumt. Das Beispiel des Journal lehrt uns also, die notwendige Unterscheidung zwischen dem technischen Fortschritt und der Entwicklung der journalistischen Praxis zu vollziehen ; in erster Linie zeigt es den kulturellen Wandel in der Welt der Presse.

The origin of photographic illustration in the daily press has often been identified with the development of a new means of mechanical reproduction, i. e. the halftone process, which superseded the traditional woodcut at the turn of the twentieth century. The case of Le Journal, one of the most widely circulated newspapers of the period, shows this transition in a somewhat different light. The half-tone process, adopted in 1903, was technically crucial, reducing both the cost and length of image processing, but it had only marginal effects on editorial content : it was cultural rather than technical factors, following a distinct chronological pattern, that lead the editors to rely increasingly on the use of pictures. This case emphasises the need to distinguish between technical progress and the evolution of journalistic practices, which should be seen essentially as a shift in the professional culture of the press.

L’origine de la photographie dans la presse quotidienne a souvent été confondue avec l’apparition d’une technique de reproduction mécanique des clichés, la similigravure, qui prit la suite, au tournant du XXe siècle, de la traditionnelle gravure sur bois. L’exemple du Journal, un des plus forts tirages de cette période, permet de relativiser ce jugement : si la similigravure, qui apparaît en 1903, y revêt une importance cruciale dans les processus techniques, permettant une réduction des coûts et des délais de traitement de l’image, elle n’a qu’une importance marginale sur le plan des contenus éditoriaux. Ceux-ci, qui relèvent davantage de l’histoire culturelle que de celle des techniques, s’inscrivent dans une chronologie distincte, témoignant d’un usage croissant de l’image au sein de la rédaction. Cet exemple permet donc de mettre en évidence la nécessaire distinction entre le progrès technique et l’évolution des pratiques journalistiques, qui témoigne d’abord d’une modification de la culture professionnelle du monde de la presse.

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