Un ruedo significa respeto y poder. Pandillas y violencia en Bogotá

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2000

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Carlos Mario Perea Restrepo, « Un ruedo significa respeto y poder. Pandillas y violencia en Bogotá », Bulletin de l’Institut Français d’Études Andines, ID : 10.3406/bifea.2000.1413


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Ruedo Means Respect and Power: Gangs and Violence in Bogota Youth gangs break the rules of collective life: they distance themselves from school, their family and the workplace as they get involved in drug activities, robbery and violence. Their distinctive characteristic is violent transgression. They split up the traditional categorization of violence. Gangs are not defined by economic gains but they are delinquent groups; they do not interfere directly in politics but they dominate the local public sphere; they do not have a strong discourse but they denounce social exclusion and the growing urban poverty. Thus, gangs are a kind of cultural violence: they build an identity in everyday life. In this search for respect and social recognition, they attract the armed national conflict to the poor urban neighborhoods by participating in “cleaning operations”, in the militias, self-defence groups, and the police abuses.

Les bandes de jeunes armés rompent les règles de vie en collectivité : elles s’éloignent du milieu scolaire, familial et professionnel à mesure qu’elles se livrent à des activités délictuelles, à des vols et à des violences. Leur principal signe distinctif est la transgression violente. Elles “ébranlent” toutes les catégories de violence. L’appât du gain ne permet pas de les définir mais ce sont des acteurs de la délinquance ; elles n’interviennent pas dans le jeu politique mais elles jouent un rôle prépondérant dans la sphère publique locale ; enfin, elles n’ont pas un discours structuré mais elles dénoncent l’exclusion et la pauvreté croissante en zone urbaine. Ces bandes de jeunes représentent une forme de violence à caractère culturel : elles créent des indentités au quotidien. En quête de respect et de reconnaissance, elles attirent jusque dans les quartiers populaires de Bogotá le conflit armé qui se développe à l’échelle nationale en participant à des opérations de “nettoyage”, aux activités des milices et des groupes d’autodéfense et aux abus de la police.

Las pandillas juveniles rompen los códigos de la convivencia colectiva: se apartan de la escuela, la familia y el trabajo, al tiempo que se entregan a las prácticas conflictivas del vicio, el robo y la violencia. Su signo distintivo es la transgresión violenta. Desde allí quiebran la categorización de las violencias. No las define el lucro pero delinquen; no intervienen en política pero dominan la esfera pública local; carecen de discursos pero denuncian la exclusión y la creciente pobreza urbana. Las pandillas son entonces una violencia cultural: cimentan una identidad en la vida diaria. En esta búsqueda de respeto y reconocimiento, atraen el conflicto nacional hasta las barriadas populares: haciendo parte del conflicto entre operaciones de limpieza, milicias, autodefensas y abusos policiales.

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