1987
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Françoise Amat, « 1974-1984 : des difficultés d'insertion accrues pour les jeunes des plus faibles niveaux de formation », L'Orientation scolaire et professionnelle (documents), ID : 10.3406/binop.1987.1614
Depuis quelques années le chômage des jeunes est devenu un sujet d’actualité et de préoccupation. Or l’auteur montre ici qu’il ne constitue un phénomène ni totalement nouveau, bien que de plus grande ampleur à l’heure actuelle, ni complètement général. En effet, le chômage s’est appesanti essentiellement sur les jeunes ayant les plus faibles niveaux de formation, touchant d’abord ceux sans aucune formation puis ceux, de plus en plus nombreux, qui sortent de l’école avec un premier niveau de formation professionnelle (C.A.P.-B.E.P.), alors qu’il a épargné relativement les sortants de l’enseignement supérieur. En effet, pris entre la concurrence de plus en plus aiguë que leur font les jeunes plus diplômés et plus expérimentés et la demande croissante de qualifications élevées de la part de certains employeurs, dans un contexte de restriction générale de l’offre d’emplois, bon nombre des jeunes des plus faibles niveaux de formation n’ont comme perspectives après l’école que le chômage, des emplois précaires ou peu qualifiés dans les secteurs «dominés» de l’Économie, des places de stages ou des contrats particuliers dans le cadre des politiques de l’emploi, lesquelles ne semblent pas avoir vraiment réussi à contrarier les mécanismes traditionnels de leur insertion.