Organisation scolaire et insertion sociale des filles et des garçons

Résumé En Fr

In France, for nearly 20 years, more female than male students have obtained the baccalauréat. Accordingly, in 1984, girls constituted 57% of the total of successful candidates. If over the same period there has been undeniable progress with regard to access by women to the qualified market, it has not been on nearly the same scale as the apparent female " triumph ” at secondary school level. The principal reason for this discrepancy can be attributed to the greater frequency with which girls obtain diplomas of a more nominal than real value in terms of access to the most sought-after university courses. This article attempts to define the role played by the present organization of french secondary education in causing this phenomenon (a system of hierarchical branches where the channelling of students is governed above all else by the evaluation of their school results).

En France, depuis près de 20 ans le nombre des bachelières est supérieur au nombre des bacheliers. Ainsi, en 1984, les jeunes filles constituaient 57 % des diplômés. Si, au cours de la même période, l’accès des femmes au marché des emplois qualifiés a connu une progression indéniable, celle-ci n’a pas été à la mesure de l’apparent triomphe féminin dans l’enseignement secondaire. La principale raison de ce décalage réside dans le fait que les jeunes filles obtiennent beaucoup plus fréquemment que les garçons des diplômes qui ont une valeur plus nominale que réelle sur le marché des formations supérieures les plus recherchées. Cet article tente de cerner le rôle joué dans ce phénomène par l’actuelle organisation de l’enseignement en France (un système de filières hiérarchisées où l’affectation des élèves est régie avant toute autre chose par l’évaluation de leurs résultats scolaires).