Attitudes d’adolescents face aux comportements perturbant la vie scolaire

Résumé En Fr

Aggressiveness, violence, non stop agitation, absenteeism, and delays are the daily events of a great number of high school. There is a certain interest in determining what teenagers think of these conducts of which they are both the authors and the victims. The aim of this study is to discriminate attitudes towards behaviours perturbing school life (seriousness evaluation) from attitudes towards the authors of these behaviours (attribution of sanctions). The study used a questionnaire referring to 12 situations which disturb the class. One hundred and seventy-two teenagers (99 girls and 73 boys) estimated the seriousness of the action involved in each situation and noted the sanction appropriate for dealing with it. The factors taken into account were : the subjects’ gender, whether he or she is involved in disruptive behaviour or not, the gender of the central character and the nature of the disturbance (oral violences, physical violence, non-violent conduct). The main results show that : -1 evaluation of the seriousness of the behaviour is more severe than the attributions of sanctions, in particular for violent disruptions ; -2 Adolescents who are themselves disruptive are more tolerant than non-disruptive subjects, both in their evaluation of the action and in their attribution of sanctions.

Agressivité, violences, agitation incessante, absentéisme non excusé et retards multiples sont le lot quotidien d’un grand nombre de collèges. Il n’est pas sans intérêt de déterminer ce que pensent les adolescents de ces conduites dont ils sont à la fois les auteurs et les victimes. Cette étude a pour objet de discriminer leurs attitudes relatives aux comportements perturbant la vie scolaire (estimations de gravité) de celles relatives à leurs auteurs (attributions de sanctions). L’étude a été effectuée à partir d’un questionnaire présentant 12 situations perturbant la classe. Cent soixante-douze adolescents (99 filles et 73 garçons) ont eu à estimer pour chaque situation la gravité de l’acte et à attribuer une sanction à l’encontre des perturbateurs. Les facteurs pris en compte sont le sexe du sujet, le fait qu’il soit ou non perturbateur, le sexe du héros et la nature de la perturbation (violence verbale, violence physique, conduite sans violence). Les principaux résultats conduisent à constater : -1 que les jugements de gravité sont plus sévères que les attributions de sanctions, en particulier en ce qui concerne les perturbations violentes ; -2 que les sujets qui perturbent la classe sont plus tolérants que les non perturbateurs, tant dans leurs jugements de gravité que dans leurs attributions de sanctions.