Contribution à l'étude de l'anthropologie raciale de la population présente de la France

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1958

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M. Verdun et al., « Contribution à l'étude de l'anthropologie raciale de la population présente de la France », Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, ID : 10.3406/bmsap.1958.2725


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Résumé Fr

. Les auteurs ont déterminé d'après une méthode uniforme la morphologie raciale de 300 jeunes garçons de 7 à 17 ans et de 984 hommes de 18 à 52 ans de toutes les régions de France et de toutes conditions sociales, en proportions sensiblement égales. Dans chacun de ces deux groupes, ils ont sélectionné les sujets dont la morphologie raciale répondait plus parfaitement à la description classique de l'une ou l'autre des 4 races principales qui peuplent présentement la France : Nordique, « Lorraine », Méditerranéenne et Alpine. Après pondération des 7 critères anthropologiques qu'ils ont retenus : coloration de la chevelure, coloration de l'iris, indice céphalique, indice facial, indice nasal, stature et indice de Manouvrier, ils ont pu sélectionner ceux que l'on pouvait estimer de morphologie raciale homogène : 67 enfants sur 300 (22,3 %) et 287 adultes sur 984 (29,3 %). Sur ces derniers, ils ont identifié 102 Méditerranéens, 84 Nordiques, 61 Alpins et 40 Lorrains. Ils ont alors pu déterminer les valeurs propres de la stature et des indices anthropométriques dans chacun de ces grands groupes. Ils ont alors constaté que, si la taille moyenne des Français est actuellement plus élevée de 4 centimètres qu'au début du siècle (170,66 contre 164,6), elle a été, par rapport aux moyennes qui leur sont attribuées par les auteurs, de 3 cm pour les Alpins, 4 cm pour les Méditerranéens, 2 cm pour les Nordiques, 1 cm pour les Lorrains. Ils ont ensuite étudié sur les 697 sujets de morphologie raciale hétérogène comment se trahissent, dans la morphologie, les diverses modalités du métissage et constaté les variations subies sous leur influence par les divers indices anthropologiques. C'est ainsi que la discordance de la couleur de la chevelure et de l'iris, ou l'iris bariolé, trahissent toujours, chez l'enfant, et presque toujours chez l'adulte, le croisement de deux races hétérochromes. L'hyperdolichocéphalie est habituellement le signe du croisement des deux races dolichocéphales, et l'hyperbrachycéphalie, celui des deux races brachycéphales. La mésocéphalie est le signe habituel du croisement de deux races d'indice céphalique opposé. Le croisement de deux races de petite taille élève la stature vers les valeurs moyennes ; celui des deux races de grande taille l'abaisse vers ces mêmes valeurs. Ils ont enfin étudié quelques particularités morphologiques secondaires telles que la frisure du cheveu, la fente du menton et le lobule de l'oreille adhérent. De l'ensemble de leurs constatations, il résulte que Nordiques et Méditerranéens d'une part, Alpins et Lorrains d'autre part affectent les mêmes variations et agissent dans le même sens au cours des métissages. Méditerranéens et Alpins apparaissent ainsi comme les deux races primitives de l'Europe dont Nordiques et Lorrains (comme aussi, sans doute, les Est-Baltiques) ne seraient que des variétés dépigmentées et de taille accrue.

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