1974
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Trinette S. Constandse-Westermann, « L'Homme Mésolithique du Nord-Ouest de l'Europe, distances biologiques, considérations génétiques », Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, ID : 10.3406/bmsap.1974.2248
RÉSUMÉ. Dans cet article les crânes trouvés dans le Nord-Ouest de l'Europe, qui peuvent être datés comme mésolithiques avec certitude ou bien avec une certaine vraisemblance, sont considérés dans leur contexte écologique et culturel, spécialement du point de vue des densités de population et de la distribution géographique des sites. Puis, ils sont comparés entre eux au moyen d'une étude de leurs distances biologiques, exprimées par le CH² . Trois questions sont posées par l'auteur. 1. Quelle est la signification, dans ce contexte, du CH², calculé selon les différentes méthodes ? 2. Comment se compose ce groupe de crânes et quels sont leurs caractères ? 3. Comment faut-il concevoir le groupement typologique du matériel squelettique mésolithique européen d'après celui établi par Vallois (1937) ? Les résultats de l'étude sont les suivants : 1° Le СH², calculé à partir d'un nombre donné d'indices représente mieux la ressemblance biologique que le CH², calculé avec les mesures correspondantes. Pourtant, ni l'un, ni l'autre coefficient ne reflète les caractères descriptifs, comme la lophocéphalie, les arcades sourcilières, etc. 2° Une homogénéité relative existe dans la partie septentrionale du territoire, en comparaison avec la partie méridionale (voir les figures 2, 3, 4 et 5). Cette conclusion cependant ne peut être que de caractère préliminaire, faute d'un nombre suffisant de datations exactes. 3° Des considérations de génétique de population ne justifient pas la thèse, que des groupes typologiques séparés ont existé dans le Nord-Ouest de l'Europe pendant la période mésolithique. Le grand nombre de « formes transitionelles » entre les « types » confirme plutôt la supposition que la conception des gradients est la manière propre pour décrire et expliquer les phénomènes observés.