1996
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Bruno Boulestin et al., « Les modifications artificielles sur l'os humain : une approche fondamentale du traitement des cadavres », Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, ID : 10.3406/bmsap.1996.2447
. — L'étude des modifications artificielles (stries, coups...) sur les os humains concerne principalement les périodes paléolithiques ; à l'exception de rares travaux, les recherches dans ce domaine n'ont fait l'objet que de quelques mentions dans la littérature relative au Néolithique et à la Protohistoire, et la problématique n'a guère progressé depuis les travaux de M. Baudouin, qui remontent au début du siècle. Les quelques exemples présentés dans cet article ont pour objet d'illustrer, à partir de découvertes récentes, la diversité des gestes qui peuvent ainsi être mis en évidence : découpe et décarnisation de la tête dans des sanctuaires gaulois, inhumation d'une tête isolée au Bronze moyen, décharnement d'un enfant avant inhumation dans un contexte apparent de sépulture primaire néolithique, dépeçage et gestion des corps dans une sépulture collective du Bronze ancien. La fréquence jusqu'à présent insoupçonnée de telles traces et la richesse des voies interprétatives qu'elles ouvrent font de leur analyse une étape indispensable à toute étude anthropologique.