1998
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Daniel Panzac, « Pratiques anciennes et maladies nouvelles : la difficile adaptation de la politique sanitaire au XIXe siècle », Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, ID : 10.3406/bmsap.1998.2502
. — Au cours des siècles, l'Europe est parvenue à mettre au point une protection efficace contre la peste. Elle est fondée sur la notion de contagion et s'appuie sur un réseau de lazarets où les provenances du Levant et de Barbarie, considérés comme les foyers de la maladie, doivent respecter de rigoureuses quarantaines d'observation. Pourtant ce système se révèle impuissant contre les nouvelles maladies épidémiques qui apparaissent au début du XIXe siècle, la fièvre jaune venue ď Amérique tout comme le choléra provenant ď Asie. Ces échecs remettent en question non seulement les organisations sanitaires en place mais les principes qui sont à la base de leur élaboration au moment où la révolution industrielle, notamment dans les transports maritimes, cherche à les supprimer. Controverses scientifiques et congrès sanitaires internationaux tentent, tout au long du siècle, sur fond d'épidémies récurrentes, de trouver des parades à ces nouveaux fléaux. Ce n'est qu'avec la médecine pasteurienne qu'ils sont vraiment reconnus et combattus efficacement.