1998
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Bertrand-Yves Mafart et al., « Le crâne «romain» d'Arles : une syphilis frontale et naso-palatine post-colombienne, apport des nouvelles méthodes de datation C14 en paléopathologie », Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, ID : 10.3406/bmsap.1998.2522
. — Un fragment de crâne d'adulte, des collections du musée Calvet d'Avignon (Vaucluse) présente une destruction naso-palatine et une atteinte de la voûte crânienne de type carrie sicca, typiques des tréponématoses et en particulier de la syphilis. Découvert en 1832, à Arles, il pouvait s'agir d'une inhumation de l'antiquité tardive ou du haut-Moyen Age. La date Carbone 14 calibrée, obtenue sur une quantité minime d'os (3 g) grâce à un accélérateur de particules, est comprise entre 1480 et 1663. Bien que la découverte de l 'Amérique (1493) soit comprise dans cet intervalle il est plus vraisemblable que cette syphilis soit plus tardive et date de la période d'extension de cette maladie en Europe. Ce crâne est le plus ancien cas Européen de syphilis crâmo-faciale. La faible quantité de matière nécessaire aux nouvelles méthodes de comptage Carbone 14 en permettant une datation directes des pièces pathologiques leur confère un grand intérêt en paléopathologie.