1995
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Philippe Dreux et al., « Approche cytogénétique de la systématique de trois Curculionides des îles du sud de l'Océan Indien : Ectemnorrhinus angusticollis (Waterhouse), Dusmoecetes marioni(Jeannel) et Canonopsis sericea (Waterhouse) (Coleoptera) », Bulletin de la Société entomologique de France, ID : 10.3406/bsef.1995.17158
. -Cette étude se situe dans un travail d'ensemble visant à préciser la systématique des Ectemnorrhininae (Coléoptères, Curculionides) des îles du Sud de l'Océan Indien. A l'intérieur de ce groupe d'Insectes, le plus important parmi ceux vivant sur ces terres d'origine récente et isolées au milieu de l'océan, de nombreuses spéciations se sont produites, directement liées à la dispersion de l'habitat. Les techniques de cytogénétique sont ici utilisées en vue d'une confrontation avec les résultats obtenus à partir d'études morphologiques ou biologiques classiques. Elles sont appliquées pour la première fois à deux genres de la tribu des Ectemnorrhinini (Ectemnorrhinus angusticollis et Dusmoecetes marioni) et à un genre de la tribu des Canonopsini, Canonopsis sericea. Dans les trois cas, la formule chromosomique est du type 10 AA + Xyp, commune à plusieurs Curculionides. Le chromosome y est toujours très petit, quasiment punctiforme, et le chromosome X, un peu plus grand, demeure toujours plus petit que le plus petit autosome. En prophase I et métaphase I de méiose, ils forment ensemble la figure dite "en parachute", propre aux Coléoptères. La réalisation des caryotypes mitotiques nécessite la détermination préalable des valeurs moyennes de longueur et d'indice centromérique caractéristiques de chaque paire de chromosomes. Ces paramètres sont déterminés grâce à un programme d'analyse statistique de données, capable d'agréger des objets caractérisés par un certain nombre d'attributs quantitatifs, ici longueur et indice centromérique. Pour les trois genres étudiés, on note une grande similitude entre tous les autosomes, tant pour les tailles que pour les indices centromériques, ces derniers appartenant tous à la catégorie "métacentrique". L'analyse fine des variations de valeur de l'indice centromérique permet cependant de conclure à une proximité plus grande entre E. angusticollis et D. marioni. Ces résultats sont confrontés avec ceux obtenus précédemment, dans des conditions identiques d'étude, à propos de deux genres voisins de la tribu des Canonopsini, Christensenia antarctica et Neocanonopsis dreuxi. Ils confirment la validité systématique de cette tribu et sa nette séparation d'avec les genres Ectemnorrhinus et Dusmoecetes, eux-mêmes proches.