Variation morphologique des pièces buccales chez quelques Dermaptères

Résumé En Fr

The comparison of the mouthparts of 20 species of Dermaptera representative of the order has permitted to select a few characters of which the variations had not been mentionned until now. This study has been completed with the examination of the ectoparasits Hemimerus talpoides Walker and Xeniaria jacobsoni (Burr). The principal results concern the mandibles and the maxillae of these 22 species. Three among the six species studied in the Pygidicranidae family, had three apical teeth instead of two on their mandibles. Among the species considered as primitive, the incisive area occupies the 2/3 of the total length of the mandible, versus 1/2 among the species that are found to be more evolved. The feeding habits of the first ones are rather carnivorous, the latter beeing more phytophagous or omnivorous. On the laciniae are two lines of setae on the edges of their internal face. The variation of their nature, bristles or thinner setae, could be linked with differences in maternal care to the eggs and the nymphs.

La comparaison des pièces buccales de 20 espèces de Dermaptères représentatives de l'ordre a permis de sélectionner plusieurs caractères dont les variations n'avaient pas été mentionnées jusqu'ici. Cette étude a été complétée par l'examen des ectoparasites Hemimerus talpoides Walker et Xeniaria jacobsoni (Burr). Les résultats marquants portent sur les mandibules et les maxilles. Trois des six espèces étudiées dans la famille des Pygidicranidae ont des mandibules à trois dents apicales au lieu de deux. Chez les espèces considérées comme primitives, la zone incisive occupe les 2/3 de la face interne de la mandibule, alors qu'elle n'est que de 1/2 chez celles considérées comme plus évoluées. Le régime alimentaire des premières est plutôt carnivore, chez les secondes il est davantage phytophage ou omnivore. Sur les lacinias il y a deux rangées de soies sur les arêtes bordant la face interne. La variation de leur structure, épines ou soies plus fuies, serait en rapport avec les différences de soins maternels aux œufs et aux larves.