Hétéroptères aquatiques des sites salés de Lorraine et d'Alsace (Heteroptera, Gerromorpha, Nepomorpha)

Résumé En Fr

The aquatic Heteroptera in the brackish biotopes of Lorraine and Alsace (N-E France) (Heteroptera, Gerromorpha, Nepomorpha). Entomological studies were led in brackish biotopes of Lorraine (natural or industrial) from 1992 to 1999, thanks to European grants. Among others results, a fauna of 28 species of aquatic Heteroptera was found, representing more than half of the fauna known to occur in the region of Lorraine. Some remarkable species have been discovered : Paracorixa concinna (new for the region), Corixa dentipes, C. panzeri, Gerris lateralis. . . A parallel study in some industrial habitats in the neighbouring region of Alsace has shown some similarities, but also some specific elements : Cymatia rogenhoferi, Callicorixa praeusta and Sigara semistriata. . . By comparing, on the base of more than 1000 regional data, the frequence of some species in salted and non salted habitats, it clearly appears that they can be considered as "halophilous", like Notonecta viridis and Corixa panzeri, noticeably more frequent in brackish biotopes, and probably also Paracorixa concinna.

Des études entomologiques ont été menées sur les milieux humides saumâtres de Lorraine (naturels ou d'origine industrielle) de 1992 à 1999, grâce à des crédits européens (ACNAT). Entre autres résultats, une faune de 28 espèces d'Hétéroptères aquatiques a été mise en évidence, soit plus de la moitié du peuplement régional connu. Les espèces les plus remarquables mises en évidence sont Paracorixa concinna (nouvelle pour la Lorraine), Corixa dentipes, C. panzeri, Gerris lateralis... Une étude parallèle sur les sites miniers potassiques d'Alsace a révélé une faune en partie comparable, mais également quelques éléments spécifiques intéressants comme Cymatia rogenhoferi, Callicorixa praeusta et Sigara semistriata. La comparaison de la fréquence des espèces dans les habitats saumâtres et dans les habitats non salés permet de mettre en évidence des espèces qu'on peut qualifier d'halophiles, au moins dans la région considérée : c'est la cas de Notonecta viridis et de Corixa panzeri, notablement plus fréquentes dans les sites salés, et probablement aussi de Paracorixa concinna.