A propos des variations de coloration, liées au sexe (hétérochromatisme sexuel) ou non (Polychromatisme), chez les Cerambycidae de la faune de France (Coleoptera)

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2008

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Bernard Dutrillaux, « A propos des variations de coloration, liées au sexe (hétérochromatisme sexuel) ou non (Polychromatisme), chez les Cerambycidae de la faune de France (Coleoptera) », Bulletin de la Société entomologique de France, ID : 10.3406/bsef.2008.16515


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Résumé En Fr

About colour variation related to sex (sexual heterochromatism) or not (polychromatism) in Cerambycidae from French fauna (Coleoptera). Colour patterns of Cerambycidae (Coleoptera) from French fauna are analysed in relation to the sex. It is shown, using a few examples, that extreme colour patterns, often described as varieties, are unevenly distributed among males and females. It is proposed to call sex heterochromatism and polychromatism sex-linked and non sex-linked variations, respectively. Polychromatism is frequent in all sub-families, whereas sex heterochromatism is frequent in Lepturinae only, in which it involves elytrons principally. Sex heterochromatism rarely involves colour by reflexion or pubescence, and thus, is rarely observed in Lamiinae species which are generally covered by pubescence. For explaining the occurrence of sex heterochromatism in the absence of sex hormones, it is proposed that it relies on chronological differences between morphogenesis (early) and chromogenesis (late) rather invariable, and gonad development, highly variable among taxa and differing with the sex. These steps of metamorphosis are under the control of the same juvenile and ecdysteroid hormones, but at a given time, gonads become ecdysteroid producer. These hormones could inhibit a concomitant step of melanogenesis and activate other pigmentation pathways. Elytrons, whose chromogenesis is very late, frequently display sex heterochromatism, which may contribute to a better identification of sex partners.

Une analyse de la coloration des Cerambycidae de la faune de France est réalisée en recherchant, aussi systématiquement que possible, des différences entre mâles et femelles. A l'aide de quelques exemples, il est montré que les formes extrêmes de coloration, souvent décrites comme des variétés, se distribuent inégalement dans les deux sexes. Il est proposé d'appeler hétérochromatisme sexuel et polychromatisme les variations respectivement liées et non liées au sexe. Alors que le polychromatisme est fréquent dans toutes les sous-familles, l'hétérochromatisme sexuel ne se rencontre fréquemment que chez les Lepturinae, où il touche principalement la mélanogenèse élytrale. Les colorations par réflexion ou pubescence sont peu sujettes à l'hétérochromatisme sexuel, qui de ce fait est quasi-inexistant chez les Lamiinae, qui sont couverts de pubescence. Pour expliquer la survenue de l'hétérochromatisme sexuel en l'absence d'hormones sexuelles mâle et femelle, il est proposé qu'il repose, comme peut-être le dimorphisme sexuel, sur les différences de chronologies entre, d'une part, la morphogenèse (précoce) et la chromogenèse (tardive) peu variables et, d'autre part, le développement des gonades, très variable d'un taxon à l'autre et différent selon le sexe. Ces étapes de la métamorphose sont sous le contrôle des mêmes hormones ecdystéroides et juvéniles, mais à un moment donné, les gonades deviennent productrices d'ecdystéroides. Ces hormones peuvent alors inhiber une étape concomitante de la mélanogenèse, et éventuellement activer un autre mode de pigmentation. Les élytres, dont la chromogenèse est la plus tardive, sont particulièrement concernés par l'hétérochromatisme sexuel, ce qui peut permettre une meilleure identification des partenaires sexuels.

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