Sépultures mégalithiques à Madagascar

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1985

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Roger Joussaume et al., « Sépultures mégalithiques à Madagascar », Bulletin de la Société préhistorique française, ID : 10.3406/bspf.1985.8652


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Résumé En Fr

rous carefully dressed standing stones up to 8 m tall. Similar monuments of wood were also made. These « menhirs » were erected for a variety of reasons — in connection with a death, to commemorate an important event, or simply as territorial markers. The megalithic tombs and standing stones are directly associated with a particular type of settlement, enclosed within impressive, often multiple ditches, with entrance via one or more megalithic gateways closed each night by rolling a large circular stone slab in front. There are some grounds for believing that the megalithic tradition of Madagascar originated in Indonesia. The collective nature of the tombs, however, requiring considerable effort in their construction, appears to be a late feature and to have been preceded by a phase of individual burials. It seems that the change to collective burial was effected by an merina king who wished to give greater cohesion to his people. This model shows us how a society could change from individual burial in a stone cist to family burial in large monuments of « dolmen » type without external influence. Traduction Ch. Scarre, Cambridge

RESUME II existe à Madagascar un mégalithisme subactuel, voire actuel, formellement très semblable aux « dolmens » et « menhirs » de l'Europe atlantique. Aux XVIIIe et XIXe siècles de notre ère, dans le centre de l'île en Imerina, furent construits des monuments à sépultures collectives familiales morphologiquement et fonctionnellement comparables aux tombes mégalithiques du Néolithique moyen de l'Ouest de la France, dont les dalles de couverture peuvent atteindre 25 m: de superficie pour un poids d'une trentaine de tonnes. Or la tradition orale renseigne assez précisément sur la façon dont les dalles étaient extraites des carrières qui pouvaient se trouver à plusieurs kilomètres ; comment elles étaient transportées sur le lieu d'érection du monument funéraire dont on sait comment il « fonctionnait » au fur et à mesure du dépôt d'un nouveau corps dans le sépulcre. Cet intérêt exceptionnel des « dolmens » malgaches, est doublé par l'existence de nombreuses pierres dressées qui peuvent atteindre jusqu'à 8 mètres de hauteur. Les raisons de l'érection de ces « menhirs » — dont existent des répliques en bois — sont multiples, liées à la mort d'une personne, ou à la commémoration d'un événement important, voire à de simples marques de limites territoriales. De plus, ces monuments, tombeaux mégalithiques et pierres dressées, sont en liaison directe avec des habitats particuliers, limités par d'impressionnants fossés souvent multiples, où l'on pénétrait par une ou plusieurs portes mégalithiques qui étaient obstruées par une grosse dalle circulaire de pierre roulée chaque soir devant le passage. Certaines présomptions sont en faveur d'une origine indonésienne du mégalithisme malgache, cependant le caractère collectif des tombeaux, nécessitant une main-d'œuvre importante, paraît être tardif et être apparu après une phase de sépultures individuelles. Il semblerait que cette nouvelle mode soit le fait de la volonté d'un roi merina voulant donner plus de cohésion à son peuple. Nous aurions là un modèle de société qui serait passée de manière autonome de la sépulture individuelle en coffre de pierre à la sépulture familiale dans de grands monuments de type dolmen.

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