Cohérence entre les dates dendrochronologiques alpines au Bronze final et la chronologie typologique italique

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1989

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Aimé Bocquet, « Cohérence entre les dates dendrochronologiques alpines au Bronze final et la chronologie typologique italique », Bulletin de la Société préhistorique française, ID : 10.3406/bspf.1989.9884


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RESUME A partir des récentes datations dendrochronologiques effectuées sur les lacs alpins (Léman, Annecy, Bourget) on connaît les âges calendaires des occupations littorales du Bronze final dans les Alpes, en accord parfait, d'ailleurs, avec ceux obtenus pour les stations de Suisse occidentale. En outre les Alpes françaises, et en particulier les sites littoraux, possèdent des éléments importés de la sphère italique, ce qui permet de les dater. Mais si pour certains les dates proposées par les spécialistes italiens concordent avec la chronologie absolue ca- lendaire (pour les XIe et Xe siècles), d'autres sont non concordantes, en particulier pour le IX - VIII siècle de la zone villanovienne. Ceci amène à reconsidérer certaines limites chronologiques italiques et à les rediscuter à la lumière du résultat des analyses. Une étude fondamentale s'avère donc nécessaire, qui devra réunir et coordonner les données de part et d'autre des Alpes et expliquer les distorsions si celles- ci devaient persister. Depuis 1976, nous avons à plusieurs reprises tenté de corréler les âges du matériel alpin du Bronze final, avec celui de la sphère italique puisque influences et échanges, de part et d'autre des Alpes, ont été nombreux et suivis durant cette période (A. Bocquet et M.-C. Lebascle, 1976 et 1983 ; A. Bocquet, 1984) mais jusqu'en 1986, ces corrélations avaient pour base notre cadre chrono-culturel « classique », celui que J.J. Hatt avait proposé en 1953-56 à la suite des chercheurs germaniques (H. Mùller-Karpe, W. Kim- ming, E. Gersbach, etc.) ; les divers stades prenaient en compte les évolutions de la céramique et des bronzes et les limites chronologiques absolues étaient proposées par tranches arbitraires de 100 ans ou à peu près. Dans ces conditions le flou de nos dates était supérieur au flou des positions chronologiques des groupes italiques, compte tenu même des différences qui apparaissaient entre les divers spécialistes de l'Italie ; les corrélations s'établissaient sans problème majeur. Mais des analyses dendrochronologiques faites récemment sur des pieux de plusieurs stations littorales alpines nous ont obligés à revoir complètement notre cadre de chronologie absolue pour le Bronze final (A. Bocquet et al., 1986 ; A. Marguet, 1987). Nous donnons ici le tableau issu de ces travaux (fig. 1). En plus de la chance d'avoir pu établir une chronologie absolue sur plus de 2 siècles dans des sites très riches en vestiges (les stations littorales), nous avons aussi, dans les Alpes françaises du Nord, celle de posséder sur le lac du Bourget en particulier, plusieurs éléments en provenance d'Italie qui serviront à relier les groupes culturels alpins et italiques (fig. 2). Nous sommes donc dans les meilleures conditions en Europe pour tenter cette corrélation et proposer quelques corrections chronologiques. De l'autre côté des Alpes, les études chrono- typologiques menées depuis 30 ans, en particulier la somme monumentale de H. Muller-Karpe (1959), ont établi une chronologie relative entre les sphères culturelles de l'Emilie, la Vénétie, l'Étrurie, la Cam- panie, etc. Si les spécialistes italiens discutent encore des parallélismes entre les divers groupes ou encore des séquences à l'intérieur d'un même groupe, les variations sont minimes. Il y a les tenants des chronologies hautes et des chronologies basses et nous avons choisi (fig. 3), de ne tenir compte que de celle de H. Muller-Karpe qui semble la plus admise et la plus cohérente (M. Zuffa, 1976).

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