2003
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Ce long tumulus présentait en 1999, à l'issue de la coupe du bois de pins qui jusque là le recouvrait et le protégeait, une trouée qui témoignait de l'exploration du monument au début du siècle. Il fut décidé de dégager simplement cette saignée afin de préciser la structure interne du tumulus et de vérifier la présence d'un éventuel caveau avant de combler la brèche pour consolider le tumulus. L'exceptionnelle conservation d'un monument aujourd'hui non menacé et aux caractéristiques architecturales sinon uniques, du moins trop rarement attestées, nous a conduit à préserver ce long tumulus sans y mener une fouille de trop grande ampleur. Aucune trace de caveau funéraire n'a été mise en évidence dans cette extrémité sud-ouest, qui est la partie à la fois la plus haute et la plus large du monument. En revanche, le diagnostic a révélé un mode de construction du monument très particulier, connu dans les îles Britanniques mais peu représenté en France et nulle part aussi bien préservé. Un dôme central composé uniquement de plaques herbeuses superposées constitue le cœur du monument et abritait peut-être une sépulture détruite. Il est coiffé par une seconde chape, que nous considérons comme étroitement associée au dôme et à peu près contemporaine, formée d'un maillage de cloisons en mottes herbeuses qui délimitent des compartiments quadrangulaires bourrés de calcaire pulvérulent. L'analyse sédimentologique ne permet pas de tracer dans le détail l'histoire de la construction du long tumulus mais en éclaire singulièrement la composition. Aucun mobilier archéologique associé à la période de construction du monument n 'a été découvert mais deux dates 14 C, sur du matériel anthropologique, situent l'érection de ce sépulcre monumental vers 4500 avant J.-C.