Les Neuf-Bouches (district minier de Cabrières-Péret), la plus ancienne exploitation minière de cuivre de France : travaux récents, conséquences

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2006

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Laurence Bouquet et al., « Les Neuf-Bouches (district minier de Cabrières-Péret), la plus ancienne exploitation minière de cuivre de France : travaux récents, conséquences », Bulletin de la Société préhistorique française, ID : 10.3406/bspf.2006.13400


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Neuf-Bouches (mining district of Cabrières-Péret), the oldest copper mine in France: recent research, consequences -The mining research of our team in the mining district of Cabrières-Péret has been carried out for a quarter of a century, and, in particular, the symbolic site of Neuf-Bouches, indicated by G. Vasseur in 1911, has recently been the subject of work, undertaken by the PCR "Mines et Metallurgies préhistoriques du Midi de la France” (2002-2004). The complete clearing of undergrowth from the site has allowed a complete map of the excavations and the peripheral mining spoils to be plotted (fig. 2). Study of the mine faces has led to the location (fig. 6) of some very rare openings in correlation with some curvilinear vertical openings (probably remains of shafts, made by hammering and fire-setting). Those openings have been dated, from associated charcoal, to the Bronze Age. Finally, a new study of the prehistoric and protohistoric mining spoil (Ambert, 1996) in the south-east sector has confirmed the complexity and succession of the periods of exploitation and the post-Roman attempted re-exploitation of older mines. These data allow the confirmation of several points: the early age of the exploitation, beginning at the start of the 3rd millennium BC, as proved by the earliest dates of the metallurgic establishment (Ambert et al., 2002) of Capitelle du Broum (fig. 11). The study of the ore isotopes from this site and those from Neuf-Bouches demonstrates a correlation, at least partially, between the mine and the metallurgy (Prange et al., 2003); the use of mining technology with stone hammers (generally in local quartzite and quartz), without grooves, a hiatus which does not allow the hypothesis of hafting to be excluded. Hafting is all the more likely insofar as, exceptionally, some grooves or notches have been observed; the preserving of the relatively bulky prehistoric mining spoil, with a deposit structure in its primary position, although 14C dates point to the integration of earlier spoil at the top; the archaeological potential, not only of the site of Neuf-Bouches, but also on the peripheral exploitation locations.

Les recherches minières de notre équipe dans le district minier de Cabrières-Péret se poursuivent depuis un quart de siècle. C’est ainsi que le site emblématique des Neuf-Bouches, signalé par G. Vasseur en 1911, a fait récemment l’objet de travaux entrepris dans le cadre du PCR "Mines et métallurgie préhistoriques du Midi de la France" (2002-2004). Le débroussaillage intégral du site a permis le relevé d’un plan complet des excavations et des déblais périphériques (fig. 2 et 3). L’étude des parois des mines a conduit à localiser de très rares brèches en relation avec des anfractuosités verticales curvilignes (vraisemblablement des vestiges de puits produits par martelage et dépilage au feu). Ces brèches ont ici été datées, à partir des charbons associés, de l’Âge du Bronze. Enfin, une nouvelle étude des déblais protohistoriques et préhistoriques (Ambert, 1996) du secteur sud-est (fig. 3 et 4) a confirmé leur complexité, ainsi que la succession des âges d’exploitation et des tentatives de réexploitation pré-romaines des mines antérieures. Ces documents permettent de conforter plusieurs points: l’ancienneté de l’exploitation, inaugurée au début du IIIe millénaire av. J.-C., comme l’attestent les plus vieilles datations de l’établissement métallurgique (Ambert et al., 2002) de la Capitelle du Broum (fig. 11). L’étude des isotopes des minerais de ce site et de ceux des Neuf-Bouches établit, au moins pour partie, une filiation entre mine et métallurgie (Prange et al., 2003); l’utilisation de techniques minières utilisant des percuteurs en pierre (généralement en quartz et quartzites locaux) sans gorge ni rainure, lacune qui ne permet pas d’exclure un emmanchement d’autant plus vraisemblable qu’exceptionnellement des encoches ad hoc sont connues; la conservation de déblais protohistoriques relativement volumineux dont la structure de dépôt est en position primaire, même si les datations 14C obtenues soulignent l’intégration à leur sommet de déblais plus anciens; le potentiel archéologique non seulement des Neuf-Bouches, mais aussi de celui des exploitations périphériques.

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