Les dépôts de palets et de disques en schiste du Néolithique ancien : des stocks de produits semi-ouvrés ? Oui, mais encore ? (Précisions pratiques avec le savoir-faire ancestral des fendeurs manuels d'ardoise dans les Massifs armoricain et ardennais)

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2007

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Éric Gaumé, « Les dépôts de palets et de disques en schiste du Néolithique ancien : des stocks de produits semi-ouvrés ? Oui, mais encore ? (Précisions pratiques avec le savoir-faire ancestral des fendeurs manuels d'ardoise dans les Massifs armoricain et ardennais) », Bulletin de la Société préhistorique française, ID : 10.3406/bspf.2007.13647


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Résumé En Fr

Ethnographic comparatism is now a classical tool in attempts to clarify prehistoric populations’ patterns of stone-cutting. Without looking for other technical cultures throughout the world, the archaism of the manual production of roofing slates, more or less patent in France until the nineteenth or twentieth century in the slate quarries in the Armorican and Ardennes massifs, becomes a way to improve understanding of the laborious making of slate schist rings by the first Bliquy/ Villeneuve-Saint-Germain craftsmen in the fifth millennium BC. The comparison is all the more interesting in that some of the Neolithic and contemporary slate schist probably comes from the same outcrops, simply quarried from different depths, so their qualities differ but not their properties. The same goes for the historical development of slate-splitting manual tools which is more the result of the metallic transformation of parts of the instruments than the emergence of new types of tools, always used by thrown and posed percussion. It is thus quite possible that, splitting and knapping slate schist in the same way by means of equally rudimentary techniques, craftsmen of each age and area reached very similar technological answers. That implies comparing grouped finds of Neolithic discs and «quoits» with traditional slate-splitters’ stocks, although without really knowing the modes of storage, due to lack of archaeological indications with good reason, when we see the simple and precarious empirical practices used by the roofing slate-splitters to retain the required degree of humidity in their slabs of slate…

Les armatures perçantes plates en roche et en os polis sont typiques de la fin du Néolithique dans les Alpes occidentales. Celles qui sont réalisées en roches tenaces (serpentinites et amphibolites) proviennent des vallées internes des Alpes suisses (Valais), italiennes (Val d’Aoste, Piémont) et françaises (Savoie). Des sites producteurs sont connus à Bessans (Savoie) et à Roreto (Piémont), tandis que des pièces inachevées sont recensées sur plusieurs sites des Alpes internes. L’approche contextuelle des découvertes permet de démontrer que les productions sont réalisées sur les gîtes de matériau ou à proximité immédiate. Une succession opératoire simple peut être décrite d’après les données archéologiques: des supports plats (plaquettes minces) sont mis en forme par retouches puis polis. L’obtention des supports et le processus suivi dans l’élaboration, difficiles à comprendre sur les objets archéologiques, nécessitent une approche expérimentale, réalisée en 2003. Les résultats obtenus permettent de proposer l’existence d’une seule chaîne opératoire. Retenons que: les supports sont débités ou délités à partir de petits blocs massifs qui présentent une faible mais réelle schistosité; le recours à la chauffe n’est pas nécessaire; l’obtention des supports est l’étape décisive de la chaîne opératoire: leur bon calibrage dans l’épaisseur conditionne la régularité de la pointe et un moindre temps de travail pour le façonnage; le façonnage est rapide (entre une demi-heure et une heure), par retouches au percuteur de pierre suivi d’un polissage plus ou moins couvrant. Toutes les formes et les dimensions connues peuvent être reproduites sans réelle variation de difficulté. La différence de savoirfaire apparaît dans la symétrie de la pointe et dans la rectitude des arêtes latérales. Au bilan, les pointes en roches polies ne nécessitent pas un savoirfaire très développé pour des groupes humains habitués au travail des roches tenaces pour les lames de hache. Cependant, pour obtenir les meilleurs résultats, le recours à des gîtes autochtones ou subautochtones (roches en place ou éboulis) est impératif.

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