1968
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Michel Fonteilles et al., « L'effet de socle dans le métamorphisme », Bulletin de Minéralogie, ID : 10.3406/bulmi.1968.6211
L'effet de socle a été défini dans les Pyrénées où il est très net : l'existence d'un socle granitique ou métamorphique, antérieurement au métamorphisme hercynien, influe sur la forme et la distribution des isogrades dans l'enveloppe paléozoïque qui le surmonte — les isogrades sont resserrés autour du socle — ainsi que sur la localisation de l'anatexie. On donne plusieurs exemples d'effet de socle en dehors des Pyrénées. Les diverses hypothèses que l'on peut envisager pour expliquer ce type fréquent de structure thermique sont discutées. Les particularités de la propagation de la chaleur, dans un ensemble socle˗couverture soumis au métamorphisme régional, sont analysées à l'aide de deux modèles : séries avec socle autochtone et séries avec socle engagé dans des nappes. L'effet de socle — de même que l'épaisseur des zones métamorphiques et les variations du type de métamorphisme — dépend de la forme de la courbe température˗profondeur. L'allure de cette courbe est discutée. Un rôle très important est accordé à l'absorption de chaleur par les réactions chimiques et à la lithologie initiale. L'effet de socle implique un déséquilibre thermique lors du métamorphisme (montée des isogrades). La théorie des « mantled gneiss domes » d'Eskola est discutée en fonction de la théorie de l'effet de socle.