1968
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Roger Maury, « Conductibilité électrique des tectosilicates. I. Méthode et résultats expérimentaux », Bulletin de Minéralogie, ID : 10.3406/bulmi.1968.6224
On décrit une méthode de mesure de la conductivité électrique qui utilise des poudres. On montre, en examinant les conditions de frittage et en comparant les résultats avec ceux obtenus par d'autres méthodes, que cette manière de procéder permet d'obtenir une valeur de la conductivité qui n'est pas entachée d'erreurs systématiques importantes. La méthode est appliquée à la mesure de la conductivité électrique, entre 400° et 900° C, de tectosilicates naturels et de synthèse. L'étude porte sur des feldspaths, des plagioclases et des feldspathoïdes. Pour l'ensemble des échantillons, la conductivité varie de 6,5.10⁻³ ohm⁻¹cm⁻¹ (leucite rubidique à 900° C) à 2,9.10⁻⁹ ohm⁻¹cm⁻¹ (kalsilite à 400° C). Pour une espèce particulière comme l'orthose, la conductivité varie de 9,3.10⁻⁹ (400° C) à 3,1.10⁻⁶ (900° C) . On constate que la conductivité mesurée est intrinsèque dans le domaine de température étudié, et qu'elle varie avec la température suivant une loi d'Arrhénius σ = σ₀.exp (— E/kT). L'énergie d'activation est de l'ordre de 0,8 eV pour l'ensemble des espèces étudiées, par contre le terme préexponentiel σ₀ varie de 44 ohm⁻¹cm⁻¹ (leucite rubidique) à 2.10⁻³ ohm⁻¹cm⁻¹ (kalsilite).