Sur l'inversion du signe de la biréflectance de certains minéraux absorbants : cas de la mawsonite

Résumé En Fr

Some results about absorbing minerals in general have been deduced from a study of the optical properties of mawsonite, which was selected because of the exceptional behaviour of its reflectivity : the dispersion curves of its uniradial reflectivities, measured on any section, intersect in the middle of the visible spectrum for a wavelenght of about 550 nm, showing that this mineral was isotropic for that wavelength (R1 = R2), and that the sign of its bireflection was negative from 420 nm to 550 nm, positive after. The determination of the refractive indices and absorption coefficients have proved that, at the wavelength at which the mineral is isotropic as regards reflectivity, it is not isotropic as regards these indices and coefficients. This observation is extended to other absorbing minerals by the determination of the relation linking refractive indices and absorption coefficients at the wavelength at which the sign of the bireflection changes. The relation, n₁ (k₁² + 1) = n₂ (k₂² + 1), is the sufficient condition that the two uniradial reflectivities are equal, at the crossing-point wavelength, whereas the absorbing mineral is anisotropic. In corollary, it demonstrates that, in the above case, birefringence and biabsorption have opposite signs.

Des conclusions intéressant les minéraux absorbants en général ont pu être tirées de l'étude des propriétés optiques de la mawsonite, dont les courbes de dispersion des pouvoirs réflecteurs principaux, mesurés sur toute plage d'orientation quelconque, se croisent au milieu du spectre visible pour une longueur d'onde d'environ 550 nm, montrant en ce point une isotropie apparente et un changement de signe de la biréflectance. Le calcul des indices de réfraction et des coefficients d'absorption de ce minéral a montré que, dans la longueur d'onde du point de croisement, il n'était pas isotrope. Cette observation a pu être généralisée aux autres minéraux absorbants, par l'établissement de la relation liant les indices de réfraction et les coefficients d'absorption dans la longueur d'onde où intervient le changement de signe de la biréflectance. Cette relation, n₁ (k₁² + 1) = n₂ (k₂² + 1), est la condition suffisante pour que, dans la longueur d'onde du point de croisement, le pouvoir réflecteur montre une isotropie alors que le minéral est très anisotrope. En corollaire, elle démontre que, dans ce cas, la biréfringence et la biabsorbance sont de signes contraires.