1984
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Nicole Guilhaumou et al., « Raman microprobe analysis of gaseous inclusion in diagenetically recrystallized calcites », Bulletin de Minéralogie, ID : 10.3406/bulmi.1984.7751
Les inclusions fluides ont été étudiées par microthermométrie et microsonde Raman dans des recristallisations calcitiques de sédiments carbonatés prélevés par forage à une profondeur de 6,5 km dans le Smackover (Jurassique) à Perry County (Mississippi). On a pu mettre en évidence en particulier les associations CH4-H2S -carbone, CH4-CO2-H2S -carbone et CH4-CO2-H2S-H2O -carbone, dont le comportement à basse température est caractéristique du système CH4-H2S. La comparaison des spectres Raman de la phase solide avec des travaux antérieurs sur une série de charbons montre qu'il s'agit d'un composé graphitique mal organisé, comparable au produit habituel de la maturation du kerogen lors de la métagenèse. Les fluides aqueux sont constitués par des saumures riches en ions Ca. Les températures d'homogénéisation des inclusions précoces et des inclusions tardives indiquent, après correction de pression, des valeurs de piégeage identiques et comparables à celles mesurées actuellement au fond du puits. Compte tenu de l'importance des décrépitations des inclusions précoces, on peut supposer qu'il y a eu modification de leur densité et réajustement selon les conditions actuelles de température et de pression. Ces résultats suggérent soit l'évolution in situ des hydrocarbures piégés sous forme liquide ou gazeuse vers une association composée d'un résidu graphitique et d'un gaz riche en H2S ne contenant pas d'hydrocarbures plus lourds que le méthane, soit le piégeage des gaz CH4-H2S-CO2 et leur évolution vers leurs conditions de stabilité thermique maximum.