Etude d'une boninite à olivine de Nouvelle-Calédonie : pétrographie et chimisme des phases

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1986

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Carlo Campiglio et al., « Etude d'une boninite à olivine de Nouvelle-Calédonie : pétrographie et chimisme des phases », Bulletin de Minéralogie, ID : 10.3406/bulmi.1986.7950


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Résumé En Fr

The studied olivine boninite is a feldspar-free, hyghly hydrated glass-rich (56 % modal), and almost unaltered vitrophyric rock characterized by abundant calcium-poor pyroxenes. It shows an early, magnesian mineral assemblage made up of microphenocrysts of chromium-rich and titanium-poor chromite (0.23 % modal), phenocrysts of olivine (3.5 % modal) replaced by smectite, clinoenstatite (15.4 % modal) En 89.5 Wo 0.5 and orthopyroxene En 87.5 Wo 1.7. The orthopyroxene (14.9 % modal) continues to crystallize as microphenocryst up to Fs 57.9 Wo 2.8 ; it constitutes a more differentiated mineral assemblage along with microphenocrysts of ferric iron-rich augite (6.7 % modal) and microlites of tschermakitic amphibole (3.1 % modal) and Al-bearing maghemites (0.46 % modal). These Al-bearing maghemites are the first recorded natural occurrence of minerals that have been produced by synthesis. The early formed minerals of this boninite bear certain similarities with the mineral assemblages found in ophiolitic harzburgites ; however, boninitic chromites are richer in ferric iron. The latter feature, the lack of plagioclase, the presence of ferric iron-rich augites, Al-bearing maghemites, amphiboles and a highly hydrated glass suggest that oxidizing and high pH2O conditions occurred during the generation and evolution of magma giving rise to the studied sample.

La boninite à olivine étudiée est une roche vitroporphyrique très peu altérée, riche en verre (56 %) fortement hydraté, dépourvue de feldspaths et caractérisée par l'abondance de pyroxènes pauvres en calcium. Elle présente une paragenèse précoce très magnésienne, constituée de microphénocristaux de chromite (0,23 %) très chromifère et peu titanifère et de phénocristaux d'olivine (3,5 %) transformée en smectite, de clinoenstatite (15,4 %) de composition peu variable En 89,5 Wo 0,5 et d'orthopyroxène En 87,5 Wo 1,7. L'orthopyroxène (14,9 %) continue à cristalliser en microphénocristaux en évoluant jusqu'à Fs 57,9 Wo 2,8. Il constitue une deuxième paragenèse plus évoluée avec des microphénocristaux d'augite (6,7 %) riche en fer ferrique et des microlites d'amphibole tschermakitique (3,1 %) et de maghémite alumineuse (0,46 %). Les maghémites alumineuses sont des minéraux connus par synthèse et trouvés dans un milieu naturel pour la première fois dans cette boninite. La paragenèse précoce de cette boninite présente des analogies avec les paragenèses des harzburgites ophiolitiques ; les chromites des boninites se distinguent cependant par des teneurs plus élevées en fer ferrique. En fonction de ce dernier fait, de l'absence de plagioclase et de la présence d'augites riches en fer ferrique, de maghémites alumineuses, d'amphibole et d'un verre fortement hydraté, un milieu oxydé et sous forte pression d'eau paraît caractériser l'origine et l'évolution du magma générateur de la boninite étudiée.

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