Le manoir de Chauvincourt (Eure) : une résidence seigneuriale du XIIIe siècle

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1999

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Edward Impey, « Le manoir de Chauvincourt (Eure) : une résidence seigneuriale du XIIIe siècle », Bulletin Monumental, ID : 10.3406/bulmo.1999.2267


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Résumé En Fr

The Manoir is a seigneurial residence of c. 1210, originally consisting of two floors over a basement, served by an external staircase. It belongs to the compact type which replaced the English-influenced « Hall and chamber block » formula - prevalent in Normandy c. 1125-1225 - during the course ofthe 13th Century. Its exceptionnally early date and its position close to the French border support the view that the popularisation ofthe type owes to increased French influence after 1204.

Le Manoir est une résidence seigneuriale datant des années 1210. Il comportait à l'origine deux étages au-dessus du rez-de-chaussée ; le premier étage était desservi par un escalier extérieur. Il appartient au type des logis « compacts » ; celui-ci remplaça, au cours du XIIIe siècle, la formule d'influence anglaise de la résidence comprenant une salle et un corps de bâtiment domestique séparés (hall and chamber block), qui domina en Normandie entre 1125 et 1225 environ. Sa précocité exceptionnelle et sa situation proche de la frontière française, sont des arguments en faveur de l'hypothèse qui voit dans la diffusion du nouveau type le résultat de l'accroissement des influences françaises après la conquête de 1204. Doyennés et granges de l'abbaye de Cluny. Exploitations domaniales et résidences seigneuriales monastiques en Clunisois du XIe au XIVe siècles, par Pierre Garrigou Grandchamp, Alain Guerreau, Jean-Denis Salvèque, et avec la collaboration d'Edward Impey. Les édifices bâtis sur les domaines illustrent une variété d'habitat seigneurial, dans sa composante monastique, souvent négligée, voire même ignorée en ce qui concerne l'ordre de Cluny. Ces bâtiments constituent de véritables cours seigneuriales, têtes de vastes domaines agricoles ; cependant, cette fonction ne suffit pas à caractériser la variété de leurs rôles : ils sont aussi, selon le cas, d'importantes résidences ou des points d'appui solidement fortifiés. Les vestiges architecturaux sont particulièrement importants en Clunisois, à Bézornay, Mazille et Sercy, ce qui justifie trois monographies. D'utiles comparaisons peuvent être pratiquées avec certaines parties conservées des autres doyennés proches ; l'analyse met aussi en relief quelques traits forts qui distinguent ces édifices de l'habitat seigneurial laïc contemporain. En outre les sources, parfois décevantes pour l'histoire individuelle des sites, autorisent une bonne approche du contexte institutionnel et économique et font sortir de l'ombre le système domanial clunisien, et notamment le rôle joué par l'abbé Hugues de Semur. Le regroupement de ces données compose un tableau d'ensemble pertinent pour les XIIe et XIIIe siècles, période pour laquelle il reste beaucoup à faire afin de disposer d'une vue complète sur l'habitat seigneurial rural.

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