La place des enfants dans la combinaison famille-emploi aux Pays-Bas

Résumé En Fr

The place of children in the combination of family-employment in the Netherlands. The importance of part-time working in the Netherlands is often linked to the limited capacity of the country's childcare facilities. This article looks beyond this explanation and examines the influence of social representations relative to the education of children and parental and maternal responsibilities. The population of the Netherlands-regardless of sex and educational level-subscribes to a family-centred view of children''s education. This climate of opinion explains the slow development of childcare institutions, as well as the limited use of them by parents and the extent of part-time work at all levels of employment. It underpins the initiatives by government and employers regarding the organization of childcare arrangements and the regulation of working-time. As such it contributes to defining the contours of a model in which work and family life are " combined"-rather than " reconciled "- and that accords a very limited place to publicly-provided childcare facilities.

L’importance du travail à temps partiel aux Pays-Bas est souvent mise en relation avec la limitation des capacités d’accueil des structures de garde d’enfants dans ce pays. Cet article se propose de dépasser cette explication pour éclairer l’influence des représentations sociales relatives à l’éducation des enfants et aux responsabilités parentales et maternelles. Les Néerlandais – hommes et femmes et à tous niveaux d’éducation – souscrivent à une vision familialiste de l’éducation des enfants. Un tel climat explique à la fois le développement tardif des structures de garde, le recours limité qu’y font les parents, et l’ampleur du travail à temps partiel à tous les niveaux d’emploi. Il sous-tend les initiatives des pouvoirs publics et des entreprises en matière de structuration des dispositifs de garde d’enfants et de régulation du temps de travail. Il contribue ainsi à définir les contours d’un modèle de « combinaison » – et non pas de « conciliation » – du travail et de la vie familiale, qui fait une place bien modeste à l’accueil des enfants en structures collectives.