La résidence alternée ou le défi de la coparentalité

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2014

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Résumé En Fr

Alternating residence or the challenge of shared parenting Following a significant upheaval in the 1970s, initiators of what was still called alternating custody presented such practices as the expression of a striving towards gender equality, introducing shared parenting after separation as the transposition of a new distribution of the roles and tasks that were performed when the parents were still living together. The equivalent amount of time that each parent spent with his or her children could be seen as an expression of the process towards gender equality, in parallel to the increasing amount of time women were spending in a job and men in their family involvement. Reservations and criticism of this practice, though mainly expressed in the name of the child’s best interest that must prevail, nevertheless also reveal a persisting naturalistic view according to which mothers are predisposed to be the main care-givers of children in all circumstances. This notion is defended, in the name of the baby’s interest, by a certain number of child psychiatrists and earlychildhood stakeholders bent on upholding a traditional view of roles. This position is also defended by feminists who take a radical view of the risks that such a practice would bring in perpetuating male violence towards separated mothers… This article looks at the changing social and legal perception of a practice that is gradually gaining acceptance, but that is caught up in polemics that go beyond its scope and that pertain to the very analysis of the complexity of gender relations.

Apparues dans le grand bouleversement des années 1970, les pratiques de ce qui était encore la garde alternée ont d’emblée été présentées par leurs initiateurs comme l’expression d’une volonté d’égalisation des positions entre les sexes, qui posait la coparentalité après la séparation comme la transposition d’une répartition nouvelle des rôles et des tâches mise en oeuvre pendant la vie commune. L’équivalence du temps passé pour chaque parent auprès de ses enfants pouvait être lue comme l’expression d’un processus d’égalisation entre les sexes qui s’exprimait en parallèle dans l’investissement professionnel des femmes et familial des hommes. Les réticences et les critiques à l’égard d’une telle pratique, si elles sont généralement énoncées au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant, n’en dévoilent pas moins la persistance d’une vision naturaliste qui prédisposerait les mères en toute circonstance à être les premières éducatrices de l’enfant. Conception défendue, au nom de l’intérêt du bébé, par un certain nombre de pédopsychiatres et acteurs de la petite enfance arc-boutés sur une vision traditionnelle des rôles, cette position se révèle également défendue par des féministes qui se veulent radicales au nom des risques, que porterait une telle pratique, de perpétuation d’une violence masculine sur les mères séparées... L’article accompagne le changement de regard, social et juridique, sur cette pratique progressivement mieux acceptée, mais qui se trouve prise dans des polémiques qui la dépassent, au nom même de l’analyse de la complexité des rapports sociaux de sexe.

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