2004
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Bernard Montagnes, « Le role du Midi dominicain au temps du Grand Schisme », Cahiers de Fanjeaux, ID : 10.3406/cafan.2004.1842
Sur quatre maîtres de l’Ordre qui se sont succédé dans l’obédience avignonnaise, Élie Raymond, le premier à avoir rallié la cause de Clément VII, provoquant ainsi la scission de l’Ordre, et Jean de Puinoix, le dernier à avoir abandonné le parti de Benoît XIII, permettant la réunification de l’Ordre, appartenaient l’un et l’autre à la province dominicaine de Toulouse. Jamais pourtant la totalité de cette province n’a été sous obédience avignonnaise. Dès le départ, les couvents situés en Guyenne anglaise lui ont échappé ; par la suite, l’unanimité morale des autres s’est effritée. Après le concile de Pise, la réunification de l’Ordre commence de s’opérer sous le maître de l’obédience romaine. S’ensuit dans la province de Toulouse une querelle de légitimité entre deux provinciaux, un avignonnais et un romain. L’unité ne sera retrouvée, par l’effacement de Jean de Puinoix et sous l’autorité de l’obédience romaine, que lors du concile de Constance.