2004
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Matthieu Desachy, « « La damnable schisme ore apaisez ». La fin du Schisme dans le Midi toulousain (1409-1430) », Cahiers de Fanjeaux (documents), ID : 10.3406/cafan.2004.1845
Dans le Midi toulousain, l’impact du schisme se réduit après le concile de Pise, la capitulation de Narbonne et le concile de Constance. Cependant, le Rouergue témoigne d’une certaine fidélité à Benoît XIII. Un parti antiromain et anticonciliaire est animé par Jean Carrier, qui soutient un siège de trois ans dans la forteresse de Tourène et va jusqu’à élire - en 1425 - un pape, Benoît XIV, en la personne de Bernard Garnier. L’attitude de J. Carrier tient à sa personnalité, mais il bénéficie également de l’appui des chanoines de Rodez qui appartiennent à l’oligarchie citadine ; différente est la prise de parti de la petite aristocratie qui profite du Schisme pour reconquérir le chapitre cathédral. En définitive, s’il existe jusqu’en 1430 une obédience armagnaque, cela tient surtout au comte d’ Armagnac qui se dote de tous les attributs de la souveraineté et manifeste celle-ci par l’adhésion au parti pontifical de son choix.