2004
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Sylvie Barnay, « Le Grand Schisme en vision.. . Parole de Dieu et foi de visionnaires », Cahiers de Fanjeaux, ID : 10.3406/cafan.2004.1850
Les années qui séparent le début du Grand Schisme de la fin du Concile de Constance ont vu la proie inspirée accéder à une forme d’herméneutique des processus historiques en cours. Les recueils de révélations des femmes visionnaires de Dieu des XIVe et XVe siècles sont emblématiques de ces évolutions. Les clercs du Moyen Age continuent de questionner autant leur autorité autant que leur authenticité. Mais le contexte de division de la chrétienté introduit un rapport nouveau à l’aval attendu de l’Église romaine à l’égard des visions et des apparitions. Les revelationes produisent alors un discours à la fois théo-phanique et théologique qui témoigne des instrumentalisations de la parole de Dieu sur le schisme. Les figures méridionales de Constance de Rabastens et de Marie Robine permettent en particulier d’en saisir l’impact dans le midi religieux.