2013
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Yannick Veyrenche, « Chanoines et réformes canoniales dans les pays rhodaniens », Cahiers de Fanjeaux (documents), ID : 10.3406/cafan.2013.2177
La diversité du « monde des chanoines » est l’effet de la progression différenciée des réformes canoniales. A partir du milieu du Xe siècle, des aristocrates et des évêques réformateurs encouragent la vie commune du clergé. Dans la seconde moitié du XIe siècle, des chanoines renoncent à toute propriété personnelle, se heurtant à leurs chapitres, dans le contexte conflictuel de la légation de l’évêque de Die Hugues. L’essor des chanoines réguliers résulte davantage de la création de nouvelles communautés de clercs. L’abbaye de Saint-Ruf constitue ainsi, avec l’appui des évêques « grégoriens » et de certains grands laïcs, un réseau dont la vallée du Rhône constitue l’axe principal. Elle entretient des liens importants avec le siège pontifical et le pôle canonial de Lucques. Parallèlement à l’épanouissement de ce foyer majeur de la réforme canoniale, le déploiement de micro-congrégations canoniales régulières dans les territoires des évêchés est l’occasion pour les évêques d’affirmer leur contrôle sur les paroisses. L’autonomie économique des chapitres cathédraux y stimule certaines activités intellectuelles, notamment la science juridique.