1981
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Goulven Madec, « «Si Plato viveret...» (Augustin, De vera religione, 3.3). », Cahiers de Fontenay (documents), ID : 10.3406/cafon.1981.1203
Simplicianus expliquait que le Prologue johannique permet d’instaurer une confrontation générale du platonisme et du christianisme et de discerner entre eux un accord théologique fondamental, limité par une option christologique décisive. Augustin a fait de ce thème des reprises remarquables dans le De uera religione, dans les Confessions, la Lettre à Dioscore, les livres VIII-X de la Cité de Dieu , le livre XIII du De trinitate. On en voit ressortir nettement les traits du «platonisme selon saint Augustin» . Les platoniciens ont connu Dieu ; ils ont eu quelque idée de la Trinité. Mais ils n’avaient pas l’autorité nécessaire pour persuader les masses de la vérité de leur doctrine. Il a fallu l’autorité du Christ. Désormais le platonisme trouve son accomplissement dans le christianisme. Il n’y a pas, dans l’esprit d’Augustin, de neutralité philosophique : il y a des platoniciens qui gâchent leur connaissance de Dieu en s’obstinant dans le paganisme, et des platoniciens qui promeuvent la vérité de leur doctrine, en reconnaissant le mystère de l’Incarnation du Verbe.