« Disremembering, dismembering all now » Language as a Whole and the Truth in Part in Gerard Manley Hopkins

Résumé Fr

La poésie de Gerard Manley Hopkins pose toujours des problèmes d’interprétation pour ses lecteurs. Non seulement la philosophie de Hopkins est liée à une pensée religieuse particulièrement austère mais de plus sa théorie du langage crée une esthétique troublante. Les mots font sens lorsqu'ils sont considérés individuellement (sens construit par des recherches étymologiques) mais aussi dans leurs relations réciproques. En effet, la dialectique entre micro et macro est un aspect central des poèmes. Cet article commence par l'explication de ce phénomène, et par l'analyse des interprétations de Hopkins qui voient dans sa poésie une illustration des théories de Ferdinand de Saussure, en accentuant la découverte de la totalité de la langue par l'analyse des paroles. Je propose qu’on révise cette tendance afin de resituer la poésie de Hopkins dans un contexte historique où on s'intéressera surtout aux liens avec les philologues du dix-neuvième siècle. En me référant aux théories de John Home Tooke et de Richard Chevenix Trench, je montre que l’esthétique et la conceptualisation du langage chez Hopkins nous donnent une vision unique des politiques qui essayent de construire une langue nationale en Angleterre en produisant The New / Oxford English Dictionary.