Stabilisation d’un cordon de galets par des rechargements : l’exemple de la plage de Nice-Côte d’Azur (France) / Stabilization of a pebble bar by nourishment : the example of Nice Côte d’Azur beach (France)

Résumé En Fr

The development of tourism and transport infrastructures in Nice, on the French Riviera, has seriously affected the sediment dynamics and stability of the gravel barrier beaches bounding Nice Bay. Beach erosion has been more or less controlled since 1976 through artificial nourishment, using gravel obtained at little or no cost. Statistical analysis of beach width and nourishment volumes has enabled precise delimitation of sectors that have accreted following nourishment and those still subject to erosion. Persistence of the three erosional sectors is basically due to uneven distribution of the recharged material, to episodic torrential activity by small mountain streams emptying into the bay, and to the presence of small but active submarine canyons impinging on the beach. Two principles for optimising nourishment are presented. These are sustained nourishment at present levels (around 20 000 m3/yr) and, especially, improvement of the spatial distribution of the recharged gravel, favouring, in particular, the sectors most prone to erosion.

Les aménagements du littoral niçois ont perturbé la dynamique sédimentaire du cordon de galets de la promenade des Anglais induisant une érosion du rivage. Celle-ci est globalement maîtrisée depuis 1976 par une politique de rechargements. Une analyse statistique de l’évolution de ce cordon de galets basée sur des données de largeur de plage et de volumes de rechargement permet d’étudier avec précision la tendance évolutive de la plage. On détermine ainsi l’existence de deux secteurs en accrétion et de trois zones d’érosion. La persistance de celles-ci s’explique essentiellement par l’inégale répartition temporelle des rechargements, par l’effet de chasse du débouché de petits torrents méditerranéens sur la plage et par la présence de micro-canyons sous-marins entaillant la zone prélittorale. Nous proposons en conclusion deux principes pour une optimisation de la politique de rechargement : maintien des volumes moyens annuels déposés (environ 20 000 m3/an) et surtout amélioration de leur distribution spatiale en privilégiant les zones les plus érodées.