1981
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
François Villien, « Energie traditionnelle et énergie moderne dans le monde gabonais », Les Cahiers d'Outre-Mer, ID : 10.3406/caoum.1981.2991
Malgré sa pénétration progressive par les énergies modernes, le monde rural gabonais reste fidèle aux énergies traditionnelles qui s'intègrent parfaitement dans un système d'économie vivrière. Le bois, brut ou transformé en charbon, est la seule source traditionnelle d'énergie. Son usage est universel en brousse, mais il ne sert plus qu'à la production de chaleur, les torches de résine destinées à l'éclairage étant en voie de disparition. Le bois est consommé en quantité importante, que ce soit dans le Gabon forestier ou dans les savanes. Les pénuries de bois sont rares, mais la surconsommation de certains villages de savane éloigne de plus en plus les terres à bois des communautés humaines. Pour pallier ce manque, les hommes doivent se tourner vers les énergies modernes. Les énergies modernes, représentées surtout par le pétrole lampant, sont utilisées dès que sont vaincus les problèmes de transport et que les revenus monétaires sont suffisants pour permettre l'achat des coûteux combustibles. Le pétrole, employé pour l'éclairage, a gagné en quelques décennies le marché gabonais. L'usage des lampes-tempête, des réfrigérateurs et des réchauds à pétrole, explique des consommations pouvant atteindre un litre de combustible par famille et par jour.