2003
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José Camacho Delgado, « «Verdugos», «delfines» y «favoritos» en la novela de la dictadura », Caravelle. Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, ID : 10.3406/carav.2003.1445
RÉSUMÉ- Le « roman de la dictature » a été étudié sous différents angles, avec une attention particulière pour sa figure centrale : le dictateur. Nous étudions ici l'importance d'un personnage-clé de l'engrenage répressif : le bourreau. Devenant parfois le « dauphin » ou le « favori », il accomplit sa tâche dans les zones obscures du pouvoir, comme un fonctionnaire zélé, afin d'assurer le maintien de l'ordre établi. Des écrivains aussi différents dans leur formulation du thème du pouvoir que le sont Asturias, García Márquez et Vargas Llosa, ont utilisé des archétypes tirés de la littérature hagiographique, le saint et le martyr, inversant leur sens original pour construire leurs propres personnages. Les bourreaux sont des anges exterminateurs, des apôtres du mal, des saints de l'ombre travaillant inlassablement non pour le royaume des cieux mais pour celui des ténèbres. Tel est le rôle joué par Miguel Cara de Ángel dans El Señor Presidente (1946), par José Ignacio Sáenz de la Barra dans El otoño del patriarca (1975) et par Johnny Abbes García dans La fiesta del chivo (2000).