2005
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Francis Tassaux, « Patrimoines sénatoriaux de la Decima Regio », Cahiers du Centre Gustave Glotz, ID : 10.3406/ccgg.2005.885
Cet article rassemble les témoignages sur les propriétés foncières et les autres sources de revenus des sénateurs de la Regio X, ainsi que sur l’origine de leur fortune, quand cela est possible, grâce au croisement des sources littéraires et épigraphiques avec les données topographiques et dans un certain nombre de cas avec l’archéologie des grandes uillae. La documentation est particulièrement abondante en Istrie pendant la période julio-claudienne, où l’aristocratie d’origine coloniale (Palpellii, Laecanii) côtoie la haute noblesse romaine venue à l’époque d’Auguste (Statilii, Acilii Glabriones), mais parfois aussi avant (Cassii Longini, Calpurni Pisones, C. Vibii). En contraste, les témoignages sur des biens fonciers sont plutôt rares en Venetia orientale (Ragonii d’Opitergium) et même à Aquilée (Mutilii, Ummidii), tandis que l’implication de l’aristocratie sénatoriale avec des activités manufacturières et commerciales est bien difficile à établir dans le plus grand port de l’Adriatique. Dans la partie occidentale de la Venetia, la documentation est à nouveau abondante pour les cités de Brixia et de Verona, qui comptent plusieurs nouvelles gentes au début de l’Empire et dont la société est dominée par de puissantes familles à la fin du IIe siècle et au début du IIIe (Nonii, Roscii, Postumii). Enfin, Vicetia et Patauium, tout en posant des problèmes délicats, montrent des aspects originaux dans lesquels les relations avec le milieu impérial occupent une place fondamentale.