2014
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Alison E. Cooley, « Paratextual readings of imperial discourse in the Res Gestae divi Augusti », Cahiers du Centre Gustave Glotz, ID : 10.3406/ccgg.2014.1825
Depuis longtemps, il paraît évident que, pour comprendre la culture épigraphique romaine, nous devons considérer les inscriptions, non pas seulement comme des textes, mais aussi comme des monuments. La monumentalité et l’affichage public des textes inscrits sur le bronze ou la pierre constituaient un investissement important pour l’individu ou le corps qui avaient décidé leur installation. Cet article explore une nouvelle approche de l’épigraphie romaine en examinant les inscriptions dans une optique paratextuelle, en développant l’approche théorique proposée par Gérard Genette en 1987. En prêtant attention aux copies des Res Gestae dans une perspective paratextuelle, l’étude envisage la manière dont les phénomènes paratextuels influaient sur la lecture des inscriptions, en reflétant comment la version originale des Res Gestae Diui Augusti, à Rome, fut construite et interprétée par ceux qui procédèrent à son affichage dans la province de Galatie. Cela montre comment le discours impérial créé à Rome pouvait faire l’objet d’une interprétation et d’une ré-appropriation dans des contextes provinciaux.