Un discours épigraphique sur les faiblesses de l’Imperium Romanum ? Le regard des princes et de leurs sujets

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2014

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Rudolf Haensch, « Un discours épigraphique sur les faiblesses de l’Imperium Romanum ? Le regard des princes et de leurs sujets », Cahiers du Centre Gustave Glotz, ID : 10.3406/ccgg.2014.1830


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Résumé En Fr

Monumental inscriptions from Greek and Roman times usually provide an extremely positive image of the world. The crises and disasters that afflicted the Roman Empire and its emperors are generally not explicitly mentioned in these inscriptions. The most significant trace of such an event is usually the erasure of certain passages, reflecting an abolitio memoriae or a vague and derogatory term like tyrannus, etc. But there are exceptions and the article discusses them in the case of monumental public inscriptions. These exceptions are sometimes the result of political changes. Sometimes we see the importance of the individual who designed the text, as in the case of the aedes for Domitia Augusta or in the monuments erected to the praefectus urbis Memmius Vitrasius Orfitus. Some individuals highlighted their efforts by explicitly mentioning the problems and their causes. Finally, one observes that despite and because of the frequency and magnitude of crises during the late second century and third century, on one side we find an increasing number of official and private statements saying people were living during the happiest times of the Empire (felicissima tempora). But we can also notice distrust towards the Roman government and its organs, sometimes shown openly.

Les inscriptions monumentales anciennes offrent généralement une image extrêmement positive du monde. Les phénomènes de crises et les catastrophes qui touchèrent l’Empire romain et ses empereurs ne sont généralement pas mentionnés de façon explicite dans l’épigraphie monumentale. La trace la plus importante d’un tel événement est généralement le martelage, conséquence d’une abolitio memoriae ou d’une expression vague et péjorative comme tyrannus, etc. Mais il y a des exceptions que l’article explore dans le cas des inscriptions publiques monumentales : elles sont parfois la conséquence d’un changement politique. Parfois, on remarque l’importance de l’individu qui a conçu le texte formulaire, comme dans le cas de l’aedes pour Domitia Augusta ou dans celui des monuments érigés pour le praefectus urbis Memmius Vitrasius Orfitus. Certains individus ont souligné leurs efforts en mentionnant d’une façon explicite les problèmes rencontrés et leurs causes. On observe également que, en raison de la fréquence et de l’ampleur des crises de la fin des IIe et IIIe siècles, on évoque d’un côté les felicissima tempora, mais, de l’autre côté, s’installe une défiance envers le gouvernement romain et ses organes, que l’on montre parfois ouvertement dans certaines circonstances.

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