2015
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Philippe Le Doze, « Res Publica Restituta. Réflexions sur la restauration augustéenne », Cahiers du Centre Gustave Glotz, ID : 10.3406/ccgg.2015.1841
Le fait que le principat augustéen ait une composante monarchique marquée, appelée à s’affirmer de plus en plus avec le temps, n’autorise pas à douter de la réalité de la restauration augustéenne et à dénoncer l’ambiguïté du régime. L’hypothèse d’une «monarchie à façade républicaine » ou d’une «fiction républicaine » est trompeuse dans la mesure où le rétablissement de la res publica n’interdisait ni les évolutions institutionnelles ni les velléités monarchiques. C’était dans les «manières de faire » , dans le respect de certaines procédures, que résidait la res publica. La restauration augustéenne ne visa pas à rétablir dans le détail un état ante mais à restaurer un cadre (celui du senatus populusque Romanus) considéré, lui, comme immuable mais qui n’interdisait pas l’établissement d’un régime nouveau. Le principat augustéen ne saurait donc être entendu comme un simple habillage destiné à donner une «façade républicaine » à un régime en réalité monarchique.