Imperium, Promagistrats et triomphe au Ier siècle av. J.-C. : quelques affaires

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2015

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Résumé En Fr

Imperium and auspicium seem to be the key elements of power of magistrates and promagistrates. They are nevertheless difficult to define and historians are discussing the meaning and the forms of acquisition of those specific skills. The first century BC, a politically troubled period, offers first hand documents that do not seem to have been modified by the imperial ideology. This paper examines some of the theoretical texts from this period and some famous political affairs, which involve the imperium and auspicium of influential people. We note that the theoretical texts should be treated with caution because they are intended to support causes whose legitimacy can be questionable. Political scandals on the other hand, involve not only relations of personal power and rhetoric but also specific issues of law and the statutes of the magistrates. Indeed, the political actual practice is probably less rigid than in the mommsenian theory. Each situation is the result of an interaction of laws, jurisprudence and formal procedures, many of which are unknown. The scandal caused by the affair of the province of Appius Claudius Pulcher (54 BC.) is not a question of abuse of authority but a subtle legal arrangement. The political and legal conflicts of the 49 year – often regarded as an actual example of Realpolitik – still betray the major role of the imperium and of the legal procedures necessary for the establishment of a legitimate power. As A. Magdelain noticed, we do not have any attestation of a law generally defining the imperium. The latter, granted to the upper magistrates and promagistrates, was specified by laws passed case by case and most likely voted by the assemblies Curiata.

Imperium et auspices semblent constituer les éléments clés du pouvoir des magistrats et promagistrats. Ils sont cependant difficiles à définir et l’on débat des modes d’acquisition de ces compétences très particulières. Le Ier siècle av. n. è., période politiquement troublée, présente la particularité de nous offrir des documents de première main, qui ne semblent pas avoir été modifiés par l’idéologie impériale. Le présent article examine ainsi quelques textes théoriques issus de cette période et quelques affaires politiques célèbres, qui mettent en jeu l’imperium et les auspices des influents personnages concernés. On remarque que les textes théoriques doivent être pris avec précaution, car ils sont destinés à soutenir des causes dont la légitimité pourrait être douteuse. Les scandales politiques, en revanche, mettent en jeu non seulement des rapports de pouvoir et de la rhétorique mais aussi des questions de droit et les statuts des magistrats. En effet, la pratique est sans doute moins rigide que le posait le discours mommsénien. Chaque affaire doit être résolue par l’interaction de lois, de jurisprudences et de procédures formelles, dont grand nombre nous échappent. Une affaire aussi compliquée que celle de la province d’Appius Claudius Pulcher (54 av. n. è.) ne relève sans doute pas de l’abus de pouvoir mais de la subtilité juridique. Les conflits politiques et juridiques de l’année 49 – souvent considérés comme un exemple de victoire de la Realpolitik sur les institutions – trahissent encore le rôle majeur de l’imperium et des procédures juridiques nécessaires à la constitution d’un pouvoir légitime. Comme l’avait relevé A. Magdelain, nous n’avons pas d’attestation de loi définissant de manière générale l’imperium. Ce dernier, accordé aux magistrats et promagistrats supérieurs, était précisé par des lois portées au cas par cas et très probablement votées par les comices curiates.

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