2010
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Cynthia Barrow-Giles et al., « The Commonwealth at Sixty — the Place of the English-Speaking Caribbean : Continuity, Division and Tension », Cahiers Charles V, ID : 10.3406/cchav.2010.1570
Depuis trois décennies, le Commonwealth s’est attaché à identifier et vaincre la vulnérabilité des petits Etats. De plus en plus de petits Etats rejoignant l’organisation, le Commonwealth, surtout sous les mandats du Secrétaire général Shridath Ramphal, a pris conscience des programmes spécifiques que leur position particulière exigeait, devenant ainsi la première organisation internationale à reconnaître leur spécificité. Le Commonwealth a orienté son action en faveur des petits Etats de façon à les protéger d’un environnement géographique et politique hostile auquel leur manque de ressources leur permettait mal de faire face. Le Commonwealth a ainsi favorisé les solidarités régionales ainsi que la résilience nationale de ces Etats. Dans ce contexte, l’invasion de la Grenade par les Etats-Unis en 1983 fournit un exemple marquant de la vulnérabilité des petits Etats de la Caraïbe sur la scène internationale. Confrontés à la violation directe de la souveraineté de l’un de leurs, plusieurs Etats se sont rangés du côté de la grande puissance étrangère, au lieu de condamner l’invasion, rompant ainsi les solidarités régionales. Tout en analysant les tensions que la question de la Grenade a générées au sein du Commonwealth et des Etats de la Caraïbe anglophone, cet article évalue également le rôle de l’organisation pour la promotion de la démocratie et du développement dans la région.