1985
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Pierre Jonin, « Ancienneté d'une chanson de toile ? La Chanson d'Erembourg ou la Chanson de Renaud ? », Cahiers de Civilisation Médiévale, ID : 10.3406/ccmed.1985.2303
Depuis E. Faral il est généralement admis que les chansons de toile ont profondément subi l'influence courtoise. Or le but de cet article est précisément de contester cette affirmation pour la Chanson de Renaud et d'Erembourg. Tout d'abord elle se singularise en particulier par la place de « bele », la condensation d'un refrain très peu lyrique, la structure épico-narrative relevée par P. Bec. D'autre part ni Erembourg ni Renaud ne sont des représentants de la courtoisie et de la « fîn'amor » ; il y a dans l'homme trop de hauteur et de brusquerie, dans la femme trop d'effacement et d'humilité. C'est bien la Chanson de Renaud.