1994
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Charles Wood et al., « La mort et les funérailles d'Henri II », Cahiers de Civilisation Médiévale, ID : 10.3406/ccmed.1994.2586
Lors du conflit qui opposa en 1189 Richard à Henri, ce dernier retranché à Chinon dut négocier à des conditions défavorables, et le ralliement de Jean Sans Terre à Richard l'anéantit. Il mourut le 6 juillet et fut inhumé à Fontevraud le 8. Son désir avait été de reposer à Grandmont pour lequel il avait donné de l'argent et fait livrer du plomb d'Angleterre, et où il avait fait enterrer les entrailles de son fils Henri. Son enterrement à Fontevraud a été fortuit, choix sans doute de Guillaume le Maréchal (qui organisa les obsèques) et de Geoffroi, fils bâtard qui lui resta fidèle. À l'époque, les conditions dramatiques de sa mort furent attribuées à l'origine satanique, par la Mélusine, des comtes d'Anjou ; à la malédiction de Becket ; au châtiment de Dieu pour la « bigamie » de Mathilde et d'Aliénor. Henri II était loin d'être le candidat idéal pour une belle mort ! Les chroniqueurs des obsèques font référence à Richard comme « comte de Poitiers » et semblent considérer qu'Henri demeurait sans successeur.