1996
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Philippe George, « « Le plus subtil ouvrir du monde ». Godefroy de Huy, orfèvre mosan », Cahiers de Civilisation Médiévale, ID : 10.3406/ccmed.1996.2659
Des ateliers d'orfèvrerie importants illustrèrent le pays mosan dans le troisième quart du XIIe s. La personnalité de l'orfèvre Godefroid de Huy retient depuis longtemps l'attention des chercheurs. Pourtant un dossier si complexe permet encore des découvertes intéressantes quand on réunit toutes les sources historiques disponibles, quand on les compare et qu'on les analyse ; les remettre dans leur contexte historique assure en plus des points d'ancrage indispensables pour la chronologie et l'étude de l'art mosan. Godefroid devint chanoine du monastère de Neufmoustier près de Huy vers 1172. Il réalisa les châsses de la collégiale de Huy pour l'élévation des reliques des saints Domitien et Mengold, patrons de la ville mosane. Le reliquaire de saint Jean-Baptiste qu'il offrit au Neufmoustier fut perdu au XVIIe s. Ses relations avec Amalric de Sidon et Wibald de Stavelot sont étayées par une série d'arguments hagiographiques jusqu'ici ignorés telles les listes de reliques du Neufmoustier.