Des images au service de la parole. Le programme iconographique des ambons de Rosciolo, Moscufo et Cugnoli (Abruzzes, 1157-1166)

Résumé It Fr

I tre amboni in stucco di Rosciolo (1157), Moscufo (1159) e Cugnoli (1166) realizzati da Roberto e Nicodemo e dalla loro bottega costituiscono dei mobili liturgici notevoli per le loro qualité artistiche. Propongono un unico programma decorativo, originale e ricco di effetti calcolati, che mette in valore la funzione liturgica del Pambone e ricorda l'importanza fondamentale della predicazione evangelica durante la messa. Concepito per degli edifici monastici o rurali modesti, questo programma complesso ma effimero si spiega male. Si deve forse cercarne l'origine a San Clémente a Casauria dove, negli anni quaranta del secolo XII, si commissionò verosimilmente a Ruggiero (padre di Roberto) un ambone in stucco e un ciborio (corne a San Clémente a Guardia al Vomano). Dopo le numerose depredazioni subite dal monastero, la lenta renovatio intrapresa dall' abate Oldrius doveva comprendere, per l'ambone dell'abbazia, l'elaborazione di un programma articolato, dalla portata didattica innegabile, e destinato più ai chierici che ai fedeli.

Les trois ambons en stuc de Rosciolo (1157), Moscufo (1159) et Cugnoli (1166) réalisés par l'atelier de Robert et Nicodème constituent des meubles liturgiques remarquables par leur qualité artistique. Ils proposent un unique programme décoratif, original et riche d'effets calculés, qui met en valeur la fonction liturgique de l'ambon et rappelle l'importance fondamentale de la prédication évangélique dans le cadre de la messe. Conçu pour des édifices monastiques modestes et une église rurale, ce programme complexe mais éphémère, se comprend difficilement. Il faut en chercher l'origine à San Clémente a Casauria où, dans les années quarante du XIIe s., on a vraisemblablement commissionné à Roger (père de Robert) un ambon de stuc et un ciborium (comme à San Clémente a Guardia al Vomano). Après les nombreuses déprédations subies par le monastère de Casauria, la lente renovatio poursuivie par l'abbé Oldrius devait aussi impliquer, pour l'ambon de l'abbaye, l'élaboration d'un programme articulé, à la portée didactique indéniable, destiné davantage aux clercs qu'aux fidèles.