2006
Copyright PERSEE 2003-2024. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Jean Caillet, « De l'antependium au retable : la contribution des orfèvres et émailleurs d'Occident », Cahiers de Civilisation Médiévale (documents), ID : 10.3406/ccmed.2006.2927
Cet article revient sur le problème des origines du retable d'autel, que la plupart des spécialistes ont presque exclusivement envisagées dans le domaine de la production picturale. Mais en considérant certaines réalisations d'orfèvrerie ou argenterie émaillée du IXe au XIIIe s., il s'avère que celles-ci mettent en œuvre des formules tout aussi annonciatrices des dispositifs attestés au Moyen Âge central et tardif ; cela quant au passage du devant d'autel à l'élément posé sur la table même, quant à ses divers modes d'articulation, ainsi qu'à son contenu iconographique. On ne prétend pas, pour autant, rejeter les sources traditionnellement invoquées pour la genèse et le premier essor du retable peint en Italie gothique ; mais dans les autres milieux de l'Occident, du moins, les œuvres ici prises en compte ont joué un rôle tout à fait décisif dans l'émergence, sensiblement plus précoce d'ailleurs, de solutions du même ordre.