La mémoire et la musique au Moyen Âge

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2006

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Olivier Cullin et al., « La mémoire et la musique au Moyen Âge », Cahiers de Civilisation Médiévale, ID : 10.3406/ccmed.2006.2936


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Résumé En Fr

In the Middles Ages, music and memory are linked by a specifie relation. Loci and res memorabiles are not the same if we consider music in its written articulation in a manuscript or in its oral and practical dimension which is the first one : musical manuscripts always are posterior to the musical facts they contain. If the musical compositions have been notated after they were practised, it is because they were already memorized. This fact implies that they were by themselves composed in the memory. This study, underlining the fragmentary character of writing, shows how, in a scriptural context, mnemonic technics are more linked to writing history than to music. In the complicated relation of a musical memory divided between eye and ear, oral memory is at least predominant. This oral memory is strong, linked to a practice in a ritual context. It lays on a specific musical poetic underlining particular modes of construction. These are significant of the capacities of the memory to build and develop a musical composition. Notated signs are indications of an oral memory which preceded them.

Mémoire et musique forment une relation complexe au Moyen Âge. Selon que l'on considère la musique à travers sa transmission écrite manuscrite ou bien dans sa dimension poétique propre liée à une pratique orale, les lieux et les types de mémoire diffèrent, mais le manuscrit est toujours un a posteriori par rapport à la réalité musicale qu'il contient. Si ces compositions ont été à un moment notées, c'est qu'elles étaient déjà mémorisées et donc qu'elles étaient en elles-mêmes mémorisables. L'étude, en soulignant le caractère partiel de l'écriture, montre comment, dans un contexte écrit, les techniques de la mémoire sont davantage liées au phénomène de l'écriture qu'à la musique. Elle souligne la relation complexe d'une mémoire musicale partagée entre la vue et l'ouïe, la mémoire auditive et intériorisée étant finalement prédominante. Cette mémoire auditive est forte parce qu'elle est liée à une pratique dans un cadre rituel. Elle repose sur une poétique musicale particulière qui souligne justement des modes spécifiques de construction liés aux possibilités de la mémoire à bâtir et développer un discours musical. La trace écrite conservée ensuite est un indice de la mémoire orale qui l'a précédée.

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